JMJ

« Venir à vélo depuis la Suisse est un truc de folie »

40 jeunes ont pris la route en vélo au départ de Saint-Jacques de Compostelle, le 24 juillet, pour rallier Lisbonne le 1er août. Le peloton de pèlerins s’est arrêté deux jours à Braga, pour retrouver les autres jeunes, et à Fatima. Interview avec un des Fribourgeois.

Tu es un des Fribourgeois qui a pris la décision de venir à Lisbonne autrement.

J’ai fait les JMJ pélé-vélo avec l’abbé Simon Roduit. Ce sont mes premières JMJ donc au début je n’étais pas très motivé. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais le défi de venir en vélo me parle beaucoup, j’aime faire du sport et bouger. 

Comment s’est passé le voyage ?

Nous avons créé un super lien entre les membres du groupe, les gens que nous avons croisés étaient super sympathiques et ils nous encourageaient alors qu’ils ne nous connaissaient pas du tout. 

Certes venir à vélo depuis la Suisse est un truc de folie, mais j’en garde beaucoup de choses. Je ne regrette pas du tout ce que j’ai fait.

Comme quoi ?

Par exemple, la joie que les personnes nous ont transmis en nous encourageant et en disant des belles choses, même si parfois nous ne comprenions pas grand-chose. 

Je garde aussi l’accueil que les Portugais nous ont fait, particulièrement à Braga, mais également dans tous les autres endroits où nous avons passé juste une nuit. Tout était extraordinaire. Ils étaient souriants et présents pour nous.

Quelles étaient alors tes attentes pour venir aux JMJ ?

Je me pose passablement de questions à propos de ma vocation. J’avais l’idée de faire le collège et d’entrer à l’école de vétérinaire. J’aimerais être sur que c’est le bon chemin pour faire la volonté de Dieu, ou savoir si je dois trouver un autre.

As-tu pu trouver une réponse à ça ?

Il est difficile à dire que j’ai trouvé une réponse, mais je n’ai reçu des signes qui me disent que je ne devrais pas faire cela.

Quels sont les points forts jusqu’à présent ?

Voir le pape ! Le pape est une personne que nous voyons pas très souvent. En plus, de voir tellement de personnes qui viennent pour la même chose que toi, pour rencontrer Dieu et qui partagent tous la même foi. 

Après dans notre groupe, on loue beaucoup donc il y a beaucoup de moments de joie et de bonheur.

Es-tu aujourd’hui le même Jérôme que celui qui a quitté la Suisse en vélo ?

Oui et non. Je suis la même personne, mais une personne transformée. Si avant je ne savais pas quoi attendre des JMJ, maintenant je trouve que les jours passent trop vite et j’ai d’envie de rester. Je souhaiterai que ces journées ne finissent pas. 

Comment faire pour que l’esprit JMJ ne se termine pas ce dimanche ?

Je pense que je peux transmettre la joie, le bonheur et l’accueil que j’ai reçu de la part des Portugais.

De manière plus concrète, dans ma paroisse je vais tenter de faire changer les choses, d’aller vers les gens et leur montrer que Dieu est bon et qu’il nous aime.

As-tu des prévisions pour le prochain pays hôte des JMJ ?

Les JMJ sont une fois sur deux en Europe et une fois sur deux hors de l’Europe. Donc, normalement ça sera hors de l’Europe. J’ai entendu que ça sera en Asie. Je ne sais pas où, mais j’espère pouvoir y aller.

La Suisse pourrait-elle accueillir un jour les JMJ ?

Un jour oui, j’espère bien. Ça serait formidable.

Jérome Favre, 15 ans, Pont