Avant qu’elle ne se concentre exclusivement sur la dimension environnementale, la réalité désignée par la notion d’écologie intégrale se propose d’être « intégrante », pour penser ensemble une écologie divine en lien à une écologie humaine, personnelle et intérieure, sans oublier les aspects économiques et sociétaux.
L’écologie intégrale affirme que tout est interconnecté, et par conséquent nous devons analyser et évaluer la crise actuelle d’un point de vue interrelationnel en essayant de ne pas évacuer Dieu de nos réflexions et efforts d’intendance à l’égard de notre environnement. Les paroles du pape François sont dans ce sens édifiantes :
« Une écologie intégrale implique de consacrer un peu de temps à retrouver l’harmonie sereine avec la création, à réfléchir sur notre style de vie et sur nos idéaux, à contempler le Créateur, qui vit parmi nous et dans ce qui nous entoure, dont la présence ‘ne doit pas être fabriquée, mais découverte, dévoilée’ ».
François, Laudato Si’ 225
Les différents aspects d’une écologie intégrante ont été saisis et élaborés dans l’Église par le magistère et par les papes qui ont précédé François. Le pape Benoît XVI a marqué aussi de ses profondes réflexions le débat sur la thématique :
L’Église a une responsabilité envers la création et doit la faire valoir publiquement aussi. Ce faisant, elle doit préserver non seulement la terre, l’eau et l’air comme dons de la création appartenant à tous, elle doit surtout protéger l’homme de sa propre destruction. Une sorte d’écologie de l’homme, comprise de manière juste, est nécessaire. La dégradation de l’environnement est en effet étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine : quand l’« écologie humaine » est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage. De même que les vertus humaines sont connexes, si bien que l’affaiblissement de l’une met en danger les autres, ainsi le système écologique s’appuie sur le respect d’un projet qui concerne aussi bien la saine coexistence dans la société que le bon rapport avec la nature.
Benoît XVI, Caritas in veritate, 51 (2009)
Les travaux théologiques qui soulignent la responsabilité du chrétien envers le milieu dans lequel il mène sa vie sont aujourd’hui multiples. La lecture et la relecture de la Lettre encyclique Laudato si’ reste néanmoins dans ce contexte toujours et fortement conseillée. Lire ici.