L’existence humaine repose sur trois relations fondamentales intimement liées : la relation avec Dieu, avec le prochain, et avec la terre.
Pape François, Laudato’si 66
L’écologie est la science des relations, où les différentes réalités, humaine comprise, connaissent des liens complexes. La nature, les êtres vivants, l’humanité, forment, de point de vue scientifique, nombre d’écosystèmes organisés en une écosphère, régie par des multiples connexions. La philosophie ou l’éthique insistent également sur la valeur propre et sur l’interdépendance des ces réalités.
En tenant compte de la réflexion qui les a précédées la théologie et l’éthique écologiques critiquent et repensent à la fois, la vision chrétienne de la place de l’homme dans la création. La théologie à enrichi le débat et la réflexion sur l’écologie et l’avenir marqué par des bouleversements climatiques.
L’Église a une ontologie pratique ; par sa nature est affiliée à la réalité divine et enracinée dans les réalités terrestres, étant ancrée toujours dans le présent et participant aux grands débats de l’humanité. L’Église a toujours été, représente encore et demeure une science des relations.
Selon l’épaisseur historique qui lui est propre, l’Église comprend/embrasse l’appel des situations avec un maximum de complexité – l’éloignement de Dieu, les conflits, la crise écologique environnementale. Souvent, ses réponses ne sont pas des élaborations de dernière génération mais des dimensions inhérentes à la vie de l’Église.
La relation spirituelle, la mystique chrétienne prend aujourd’hui la forme d’un renouvelé appel à la métanoïa, à un changement de perspective et de comportement, à une transition intérieure vers une écologie intégrale – une vision holistique qui considère tous les aspects de la vie, de notre existence.
La relation entre Dieu, la création et la personne humaine se concrétise et se factualise dans la liturgie, laboratoire de la résurrection, de la transfiguration de la personne, de la transition spirituelle, la sanctification de la matière, du renouveau du cosmos.
En comprenant le monde et toute la réalité créée comme un don de Dieu, et la relation divino-humaine comme un échange existentiel et une donation réciproque, les chrétiens se projettent dans une vision eucharistique sur le monde et ainsi contribuent à l’émergence d’un éthos chrétien écologique.