Publié le 19 décembre 2024
2023-2024 fut bien une année de torrents, de cascades et d’éclaboussures, et non pas un long fleuve tranquille.
En septembre fut annoncée l’étude lancée au niveau suisse pour analyser la situation des abus en Église ; notre diocèse a été touché de plein fouet, malgré le travail commencé il y a plus de dix ans déjà. En octobre, notre évêque est hospitalisé et opéré d’urgence. Plus qu’un torrent, c’est presque une tornade ! Et pourtant… pourtant la vie de nos communautés a continué, à travers monts et vallées, comme l’eau vive qui trouve toujours un chemin. Nous sommes croyants ; cette eau vive nous grandit, nous ouvre une Espérance si forte qu’elle fait de nous des êtres debout. Au fil de l’année écoulée, faisons quelques haltes pour s’y replonger.
En mars, le travail avec la nouvelle législature de l’Assemblée des délégués a commencé avec une séance hors-les-murs qui nous a permis de réfléchir ensemble à la communication ; les enjeux sont fondamentaux ! nous devons, plus que jamais, rendre visible la présence active de l’Église dans le canton de Fribourg.
Dans ce contexte, les aumôneries sont des carrefours majeurs de la présence d’Église dans la société : dans les écoles (CO, Collèges, ECG), dans les hôpitaux, les EMS, les prisons… Être chrétien, être catholique, ce n’est pas seulement à la messe du dimanche. La foi doit « transpirer » dans chacun de nos choix, chacun de nos actes, à chaque heure du jour ; je suis l’Évangile qui continue quand je regarde l’inconnu que je croise en y voyant quelque chose de Dieu.
Avec Caritas-Fribourg, l’Église a pu être encore mieux présente au plus près des gens qui ont besoin d’un soutien, d’une écoute, d’une main tendue dans une période de vie plus aride, que ce soit dans la rue, auprès des prostitués, ou dans les accueils des paroisses.
Un autre de ces carrefours, ce sont les célébrations des confirmations, des mariages, ou des funérailles. Pour être encore plus près des familles dans ces moments forts, nous sommes entrés dans une dynamique de formation permanente ; on peut citer ici la formation spécifique pour les funérailles, sur cinq jours, qui a lieu cet automne.
Je finirai par dire combien nous sommes heureux d’accueillir Isabella Senghor, qui succède à Marianne Pohl-Henzen pour le Deutschfreiburg. Marianne, au nom de tous, je te dis toute notre gratitude pour ces quelque trente années d’engagement en Église !
Céline RUFFIEUX
Représentante de l’évêque pour
la Région diocésaine Fribourg francophone
