Un audioguide pour la chapelle de Montban
L’Association des Amis de la Chapelle de Montban, fondée en 2015, a travaillé activement à la récolte de fonds pour la restauration de ce lieu précieux pour les habitants de la région.
Publié le 04 octobre 2020
Le chapitre cathédral de St-Nicolas a dévoilé le 1er octobre 2020 le projet de reliquaire de saint Pierre Canisius qui sera installé le printemps prochain à la cathédrale de Fribourg. Mort en 1597, le fondateur du collège St-Michel a marqué de manière importante la cité des bords de la Sarine.
Le projet, dont on parle depuis une vingtaine d’années, vise à réunir les reliques de Nicolas de Myre, patron de la cathédrale et de la Ville, de Nicolas de Flüe, patron de la Suisse et de Pierre Canisius, a expliqué Jean-Jacques Martin, prévôt du chapitre. Aujourd’hui, les bras-reliquaires des deux Nicolas sont gardés dans le trésor de la cathédrale. Ils ne sont qu’occasionnellement exposés à la vénération des fidèles. Les restes mortels de Pierre Canisius sont conservés à l’église du collège St-Michel depuis 1625, mais là aussi, ils sont peu accessible au public. D’où la volonté de les réunir en un même lieu pour permettre aux pèlerins de les vénérer.
Pour ce faire le chapitre cathédral a lancé un concours international pour la création d’une nouvelle présentation des reliques des trois saints. Quinze dossiers en provenance de Suisse et de l’étranger ont été déposés. Le jury en a retenu trois pour une seconde phase, avant de désigner le lauréat. Les Fribourgeois Marc-Laurent Naef, architecte et Frédéric Aeby, peintre et sculpteur ont été couronnés.
Pour l’ancien prévôt Claude Ducarroz, la démarche se veut clairement catéchétique et pédagogique. En réunissant un évêque d’Orient de l’Antiquité, un laïc suisse de la fin du Moyen Age et un jésuite de la Contre-Réforme, on rassemble trois formes de la sainteté, trois grandes vocations. «Lors de mon internat au collège St-Michel, j’ai servi la messe pratiquement tous les jours sur son tombeau». Héraut du concile de Trente, qu’il se chargea de faire appliquer à Fribourg, Pierre Canisius appartient au cercle restreint des 36 docteurs de l’Eglise. Auteur de catéchismes qui resteront en usage jusqu’au XXe siècle, le jésuite hollandais, mérite vraiment d’être redécouvert par les Fribourgeois.
La venue de Canisius en 1580 à Fribourg, après avoir vécu à Rome, Ingolstadt, Vienne ou Prague, illustre bien l’importance de la Ville à l’époque de la Contre-Réforme, relève l’historien jésuite Jean-Blaise Fellay. Il se réjouit lui aussi de voir raviver la dévotion à ce saint.
Nulla die sine linea (pas un jour sans une ligne)le titre du projet lauréat du concours évoque l’importance de la parole et de l’écrit pour Pierre Canisius. A côté de la main qui bénit de Nicolas de Myre et de la main qui prie de Nicolas de Flüe, nous aurons la main qui écrit de Pierre Canisius, a expliqué Frédéric Aeby. Avec l’architecte Marc-Laurent Naef, ils ont imaginé trois niches dans le mur de la chapelle du saint sépulcre. «Dans cet espace sobre et solennel occupé par l’impressionnante mise au tombeau de 1430 éclairée par les vitraux bleu-violet d’Alfred Manessier, notre intervention se devait d’être discrète», note l’architecte.
Les reliques de Canisius seront placées dans un coffret en forme de bras, d’environ 70 cm de haut, comme pour ses deux compagnons. Les trois reliquaires seront placées dans trois niches fermées par une grille de fer forgé pour rendre hommage aux artisans de la cathédrale. Il ne s’agit pas d’exposer des pièces de musée, mais bien d’inviter au recueillement les visiteurs de ce lieu plongé dans la pénombre.
La translation des reliques de Pierre Canisius devrait avoir lieu le 27 avril 2021, jour de la fête du saint, a noté le prévôt Jean-Jacques Martin. Ce même jour sera officiellement célébrée la création de la nouvelle province jésuite d’Europe centrale dont Canisius sera le patron. (cath.ch/mp)