Les vitraux polychromes de la chapelle de Saint-Léger de Cournillens ont été réalisés en 1982 par Jean Bertholle (1909-1996) de Paris. Jean Bertholle
est un peintre non figuratif comme Bazaine, Le Moal, Manessier, … Il fait partie du groupe « Témoignage ».
PAR BERNARD SCHUBIGER
Jean Bertholle est très attentif à l’ensoleillement et compose ses vitraux en tenant compte de leur orientation. Pour lui, ses vitraux sont un appel au silence, à la méditation. Aux fidèles donc de méditer et d’interpréter… Le surnaturalisme est le terme qui convient le mieux à son art. Pour la chapelle de Cournillens, il a réalisé huit vitraux : sept vitraux sur les sacrements dont le plus grand sur l’eucharistie qui se trouve au fond du choeur et les six autres dans la nef. On peut admirer aussi un vitrail « La roue du temps » sur la tribune.
Le baptême
On distingue clairement un torrent depuis le milieu du vitrail et au sommet une colombe, celle de l’Esprit saint qui descend depuis le ciel sur l’eau. Ce sont les deux éléments essentiels du baptême.
Au Jourdain, l’Esprit descend sur Jésus comme une colombe. (Matthieu 5, 16)
Comme la source grandit peu à peu pour devenir un fleuve et se perdre dans la mer, ayant au passage fertilisé la terre, ainsi la grâce de mon baptême doit se développer et fructifier pour me conduire à l’océan de l’amour divin.
L’eucharistie (le grand vitrail du choeur)
Il prit le pain, le rompit, et le leur donna ; … ils le reconnurent … mais il avait disparu à leurs yeux. (Luc 24, 30-31)
L’hostie partagée ! Le Christ n’est plus là, mais la traînée de lumière, qui monte et s’élargit, signifie la foi éclairée des disciples d’Emmaüs. Faisons nôtre leur prière : « Reste avec nous Seigneur, car le soir tombe. » (Luc 24, 29)
La confirmation
Vous recevrez une force, celle de l’Esprit saint. (Actes 1, 8) Ils virent des langues de feu se diviser et se poser sur eux. (Actes 2, 2)
La colombe (légèrement suggérée) relie le demi-globe rouge supérieur aux langues de feu descendant sur les quatre têtes esquissées (Pentecôte).
L’onction des malades
Ils prieront pour le malade, après l’avoir oint d’huile… (Épître de Jacques. 5, 1)
Sur son grabat, le malade, les mains jointes, reçoit sur le front l’onction du prêtre. À gauche, le flacon d’huile bénie par l’évêque le Jeudi saint. À droite, en bas, le pain, rappel de l’eucharistie, provision pour le « grand voyage » (viatique).
La réconciliation
Ceux à qui vous remettrez leurs péchés, ils leur seront remis. (Jean 20, 23)
Les bras aux mains sales (bleues et grises) se tendent vers Dieu (cercle de lumière), implorant pitié. Le pardon (rayons dorés), mérité par le sang du Christ (rayons rouges), descend sur les pécheurs.
Pour aller plus loin
Il y a également des vitraux représentant le sacrement du mariage et celui de l’ordre. Pour les admirer, il vous suffit de vous rendre à la chapelle de Saint-Léger de Cournillens.
