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Deux femmes renforcent le travail national contre les abus sexuels

Le service national Abus dans le contexte ecclésial de la CES, de la RKZ et de la KOVOS1 sera renforcé par Annegret Schär et Mari Carmen Avila à partir du 1er janvier 2025. Stefan Loppacher bénéficiera ainsi d'un soutien important pour concevoir les mesures nationales, les mettre en œuvre en lien avec différents groupes de personnes et les évaluer ultérieurement.

Service « Abus dans le contexte ecclésial »

De 2002 à 2021, Joseph Maria Bonnemain a exercé la fonction de secrétaire du comité d’experts « Abus sexuels dans le contexte ecclésial » de la Conférence des évêques suisses (CES) à titre accessoire et non rémunéré. Après son élection comme évêque de Coire, la CES a créé un petit poste à 30 pour cent, pour lequel Stefan Loppacher et Karin Iten ont été engagés. En 2023, la CES, la RKZ et la KOVOS ont décidé de prendre diverses mesures en réaction aux conclusions du rapport de l’étude pilote de l’Université de Zurich. À l’époque déjà, il était clair que le poste devait être renforcé afin de pouvoir mettre en œuvre les mesures dans les délais.

Un contrat conclu en mai 2024 entre les trois organisations faîtières nationales des Églises a créé les conditions structurelles :

  • Un groupe de travail composé de représentants de la CES, de la RKZ et de la KOVOS coordonne et dirige désormais les activités de l’Église catholique dans le domaine de la lutte contre les abus à l’échelon national. Il est désormais également responsable du service.
  • L’ancien (petit) secrétariat du comité d’experts de la CES devient un service (un peu plus grand) de la CES, de la RKZ et de la KOVOS. Celui-ci est désormais rattaché à la RKZ à Zurich.
  • Le comité d’experts actuel continue de travailler en tant que pool d’experts issus de différentes disciplines. Il participe à l’élaboration de directives et de concepts ainsi qu’à l’évaluation des mesures.

L’augmentation du service a fait l’objet d’un appel d’offres public en juin. Le 1er janvier 2025, Annegret Schär (50 pour cent) et Mari Carmen Avila (20 pour cent) commenceront leur travail.

Annegret Schär

La Bernoise Annegret Schär (55 ans) a suivi des formations d’enseignante primaire et d’assistante sociale HFS. Elle a travaillé dans différents domaines, notamment en tant que chargée de la prévention des abus sexuels sur les mineurs dans la commune de Köniz, dans l’accompagnement de personnes accusées et condamnées, dans les services de probation et d’exécution du canton de Berne et, plus récemment, en tant qu’assistante sociale scolaire à Zollikofen. Grâce à ces tâches, elle connaît aussi bien le côté des délinquants que celui des victimes. Elle a acquis un grand savoir-faire dans les domaines de la psychologie, du droit et de l’andragogie.

Annegret Schär travaillera avec Stefan Loppacher sur les mesures que l’Église catholique s’est fixées. Après la mise en place de structures de conseil indépendantes, qui débuteront en janvier 2025, l’accent sera mis dans les prochaines années sur les lignes d’écoute de l’Église et les évaluations psychologiques. Annegret Schär est très motivée pour apporter sa contribution à cet égard au sein de l’Église catholique. Elle est engagée par la RKZ à un taux d’occupation de 50 pour cent.

Interview d’Annegret Schär par le Pfarrblatt Bern.

 

Mari Carmen Avila

Née au Mexique, Mari Carmen Avila Diaz-Rubín (65 ans) est depuis deux ans représentante de l’évêque pour la prévention dans le diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg. Elle a suivi une formation à l’Institut catholique de Paris sur la gestion des abus sexuels (« Abus et bientraitance : Écouter, accompagner, prévenir »). Elle est membre de la communauté des femmes consacrées du Regnum Christi en Suisse, l’organisation laïque des Légionnaires du Christ.

Mari Carmen Avila assurera avant tout la liaison entre le service national « Abus dans le contexte ecclésial » et la Suisse romande et italienne. Le travail de « traduction » n’est pas seulement nécessaire du point de vue linguistique, mais aussi du point de vue culturel et de la structure de l’Église. Elle représentera les mesures nationales auprès des responsables des diocèses, des corporations ecclésiastiques cantonales et des centres LAVI et, inversement, fera part de leurs préoccupations à Zurich.

La Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton de Vaud (FEDEC-VD), qui a engagé Mari Carmen Avila en tant que représentante de l’évêque pour la prévention, assumera également l’engagement complémentaire à hauteur de 20 pour cent de poste pour les tâches nationales. En prenant en charge les charges de personnel, la FEDEC-VD fournit un sponsoring pour les tâches nationales, étant donné que la RKZ n’est actuellement pas en mesure de financer suffisamment toutes les nouvelles tâches dans le domaine de la lutte contre les abus. La FEDEC-VD et la RKZ viennent de conclure un accord sur cette mise à disposition.

Interview de Mari Carmen Avila par le Pfarrblatt Bern.